Malala Andrialavidrazana (vit et travaille à Paris, France) fait du voyage et des rencontres un mode de recherche permanent. Depuis le début des années 1990, l'artiste développe une étude de type anthropologique liée aux rituels et à la mémoire. Elle s'intéresse aux typologies des espaces funéraires malgaches. L'architecture fait partie intégrante de sa formation visuelle et conceptuelle : l'habitat, sous toutes ses formes, reflète le fonctionnement d'une personne, d'une famille, d'une société. Les œuvres d'Andrialavidrazana génèrent des mouvements entre l'individu et le collectif.
La série récente, Figures, est l'une de ses œuvres les plus complexes sur le plan conceptuel et contextuel. Elle prend les cartes comme point de départ pour discuter des nombreuses permutations de la mondialisation au XIXe siècle, l'époque de la construction des empires. En utilisant une méthodologie qui combine la photographie, le collage, le dessin et le texte, il en résulte une narration picturale du mouvement, de l'espace et de la connectivité. Par le biais du processus de collecte, de collage et de réutilisation des objets, des symboles, des images et de l'écriture, l'œuvre parle de nos identités en tant qu'individus mais aussi du processus de construction de la nation.
Ses œuvres ont été largement exposées, pour n'en citer que quelques-unes : Fondation Donwahi, Lagos Photo Festival ; Biennales de Changjiang et Karachi, Dhaka Art Summit, PAC Milano, Kalmar Konstmuseum, Lyon et la Biennale d'Irlande EVA, MoMA de Varsovie, en Europe ; Fondation Clément dans les Caraïbes ; Aperture, Art Institute of Chicago, Ford Foundation, aux États-Unis, Fondation Boghossian à Bruxelles, Centre Pompidou à Paris.