Ninar Esber est née en 1971 à Beyrouth, elle vit et travaille à Paris.
Artiste et écrivain, elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris – Cergy. Elle a une pratique tournée vers la performance, la vidéo, la photo et le dessin jouant des notions de répétitions, de simultanéité, parfois d’immobilité et de résistance.
« Depuis plus de 19 ans mon travail m’a mené vers différents axes de réflexion : la place du corps dans l’espace intime et publique, le corps et ses temporalités multiples, le corps et ses identités multiples.
Un corps en morceaux dans des espaces instables, mouvants. Un corps au présent, hors sol pour lequel j’essaye de recréer une autre géographie et une autre temporalité .
Un premier axe concerne le passage du temps, l’accent est mis sur le geste qui se répète sans fin: la vidéo Algorithmes, 2002 (installation vidéo); For 2 minutes, 2011 (vidéo) et la série de dessins Tirer un trait, 2005- 2019 (dessins-unité de temps). Compter, contrôler et matérialiser le temps a été une constante dans ces travaux.
Une deuxième préoccupation concerne l’espace entre les personnes, une matérialisation de l’absence, du vide et du non palpable dans la série Formes 2003-2020. Ce travail a débuté avec la performance Room with a view, 2003.
La troisième se concentre sur un travail de résistance face à des évènements du monde, des crispations identitaires, et des injustices avec des pièces comme l’Arlésienne, 2005 (photo); Les 99 noms du Délicieux, 2006, (pièce sonore); Torso, 2012-2016 (installation); La Bonne Graine, 2012 (performance); Triangle pour femmes désobéissantes, 2012 (Vidéo) ».