Africa Aperta - LE PROJET
Ndidi Dike est née à Londres où elle passe son enfance et adolescence.
Elle obtient un diplôme de 1er cycle en peinture et techniques mixtes à Nsukka (Nigéria).Elle travaille différents médiums, installation, sculpture, vidéo.
Ayant appris la sculpture en autodidacte, elle développe une pratique transgressive de ce médium qui l’impose comme l’une des artistes majeures du continent.
Ces thèmes de travail incluent l’esclavage, le consumérisme, l’urbanisme, la culture visuelle nigériane, l’histoire de l’art, les migrations trans-frontalières, les études post-coloniales, l’identité, les politiques contemporaines.
Elle a été lauréate de juin à août 2017 du Pernod Ricard Fellowship à la Villa Vassilieff (Paris).
Elle vit et travaille à Lagos.
Safâa Erruas vit et travaille à Tétouan, Maroc.
Le travail de Safâa Erruas à quelque chose de paradoxal, à la fois proche et lointain, beau et agressif, unitaire et universel.
Elle utilise des matériaux doux à l’œil comme au toucher, et des outils tranchants ou piquants.
La contradiction est permanente et seule la couleur blanche demeure.
La métaphore autour du corps est permanente, corps malade, corps évoluant dans la société, corps bisexué, corps de femme.
Nicola Lo Calzo est né à Turin en 1979.
Après une formation d’architecte, il démarre sa recherche artistique en 2001. Sa photographie s’inscrit dans une démarche documentaire qui tend vers les arts plastiques avec une grande attention accordée aux droits humains et aux minorités.
Il se consacre au colossal projet photographique depuis 5 ans d’explorer les mémoires post-coloniales et les pratiques identitaires contemporaines liées à ce passé. Il interroge leur représentation, leur résilience, leur réappropriation, leur disparition.
Ses photographies font partie de collections publiques et privées, il vit à Paris quand il n’est pas en immersion dans un des pays d’Afrique sub-saharienne ou Caraïbes.
Emo de Medeiros vit et travaille à Paris et Cotonou (Bénin).
Après une enfance et adolescence au Bénin, il vient à Paris à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts .
Il se concentre alors particulièrement sur les arts numériques et explore le rapport entre temps et mémoire à travers la notion d’intensité (de l’instant).
Il s’intéresse au lien entre art et transcendance dans le contexte de la révolution numérique globale qui fait émerger un nouveau monde, et en particulier une nouvelle Afrique en transition, entre tradition et innovation accélérée.
Le FAZ#1 est une peinture poly-monochrome reposant sur le système de dénomination du Fa (ou Ifa) né au Nigéria et largement répandu au Nigéria et Bénin. C’est une forme de géomancie représentée graphiquement par un système binaire de signes ressemblant aux chiffres romains.
La surface texturée représente la vie comme un rythme et les symboles du Fa transparaissent tels une structure spirituelle sous l’apparence bouillonnante de l’existence.
Karen Miller est une graphiste et artiste Sud-Africaine vivant à Pretoria.
Ses œuvres peuvent être décrites comme des « pastiches fantaisistes » d’une virulence aigue envers des problématiques sociétales contemporaines de ce pays à l’histoire complexe.
Elle confronte des thèmes politiques, historiques et contemporains, religieux, mais aussi n’hésite pas à traiter de questions raciales, de genre ou d’identité.
Dans ses collages elle travestit des personnalités très connues comme la reine Elisabeth ou Jacob Zuma érigées en modèle, pour les confronter à un regard critique et établir un jeu entre l’image et son spectateur.
Dans la découverte des détails de ses œuvres, le discours s’inverse et dévoile une absurdité paradoxale.
Ses travaux veulent entrainer le public à rire sur lui-même et dénoncent en conséquence des faits et choses graves sur un mode ludique et humoristique.
Rowan Smith est né en 1983 à Cape Town et a terminé sa formation à la Michaelis School of Fine Art en 2007 en gagnant le Michaelis Prize for top graduate (prix décerné au meilleur étudiant), puis avec un MFA degree au California Institute of the Arts en 2012.
Entre temps en 2009, la galerie Dominique Fiat l’a découvert et exposé à Paris dans Objects of a Revolution entre des shows en Californie, Turquie et bien sûr en Afrique du Sud.
Son travail prend la forme d’une interrogation sémiotique multidisciplinaire dont les signes culturels et signifiants peuvent être lus comme des artefacts. Il en examine la signification par rapport à des contextes sociopolitiques toujours changeants et centre son regard sur les contradictions de l’Afrique du Sud post-apartheid entre héritage omniprésent du passé et futur indéfini. Pour lui, la matérialité de ses œuvres est aussi importante que les concepts qui le définissent, les deux agissent en tandem pour extrapoler les thèmes inhérents à l’œuvre.