Formée à l’histoire et à la critique d’art à l’université de Delhi puis à la faculté des beaux-arts de Baroda, Anita Dube réalise des portraits sur toiles qui représente des figures emblématiques qui l’ont inspiré et l’inspirent encore aujourd’hui, comme son père défunt. Le langage et les mots en particulier ont une grande importance pour elle, l’artiste les utilise pour illustrer le rapport identité/société.
Elle est une des figures majeures de la scène artistique indienne, s’est fait remarquer lors de l’exposition au Centre Pompidou en 2011 et a assuré le Commissariat Général de la Biennale de Koichi l’hiver dernier (décembre 2018 - fin mars 2019) sur le thème des artistes « non-alignés » biennale dont le rayonnement a fait le tour du monde par la rigueur de ses choix et son ouverture.
Anita Dube est représentée par la Galerie Dominique Fiat depuis sa première exposition personnelle à la galerie en 2011, puis 2018 et prépare une nouvelle exposition personnelle pour la fin de l’année 2020.
Safaa Erruas mène une réflexion approfondie sur les liens qu’elle a pu déchiffrer entre le Maroc et le Nigéria (elle vit à Tétouan au nord du Maroc). Au fil des ans, son expression s’est épurée et sa notoriété s’est renforcée, notamment auprès des musées d’art contemporain. Elle conçoit généralement des installations exclusivement blanches, laissant à la lumière le soin de souligner les volumes. Son langage se concentre sur la nature des matériaux utilisés et confronte le doux et le violent, le souple et le coupant, et exprime les antagonismes et paradoxes humains, quel que soit le thème abordé.
L’artiste utilise une grande variété de matières, le verre, le fil de fer, les aiguilles, les images d’yeux sont récurrents dans son travail. Elle aime souligner le regard de l’autre dans le rapport à autrui (très présent dans la société marocaine).
Le travail de Safaa Erruas est exposé régulièrement à la Galerie Dominique Fiat depuis « Anticorps » en 2013, Deep Inside en 2017 et dans de nombreuses expositions de groupe et foires. Elle vient d’entrer dans les collections publiques françaises.
Très connue à l’international, Maïmouna Guerresi est une artiste italienne née en 1951, convertie à l’islam en 1991. Elle passe sa vie entre l’Italie et le Sénégal et s’inspire de ses expériences personnelles pour créer ses oeuvres, ôdes au multiculturalisme et à l’exaltation de la spiritualité, l’artiste atteint une audace expressive pleine de symbolisme séduisant et de contemplation esthétique.
La femme est un thème récurrent. Dans ses sculptures, les personnages se fondent avec leurs tenues, devenant ainsi des oeuvres quasi-architecturales. Sa série The Giants érige les corps en temples divins.
Elle a également créé de monumentaux “chapeaux minarets”, qui prennent dans ses photos la place d’élément central, au détriment du protagoniste. Place à la spiritualité. Maïmouna Guerresi fait l’objet de nombreuses expositions à travers le monde en solo ou en groupe dont une exposition au LACMA de Los Angeles, au Smithsonian de Washington au MIA de Minneapolis ainsi qu’au KIASMA d’Helsinki, au musée de Sharjah ou encore au MACAAL de Marrakech. Récemment elle était présente au Lagos Photo Festival et en ce moment au Stedelijk Museum Schiedam ainsi qu’au BCA Center Burlington, Vermont USA.
Batoul S’Himi est une artiste marocaine née en 1974, diplômée de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan en 1998. Elle adhère à toutes manifestations pacifiques qui expriment la volonté des peuples à vivre dans la dignité. Elle travaille sur l’identité en explorant certaines facettes de l’univers de la femme marocaine et appuie son propos sur la condition féminine, c’est-à-dire sur l’univers quotidien des femmes, dont au Maroc, pays dans lequel la femme décide tout dans sa maison, gère l’espace de la maison, sa décoration intérieure ( matières et motifs) choisit les objets utilitaires...
Au cœur de sa recherche, l’objet détourné. Il devient ainsi œuvre d’art conceptuel : monde sous pression et expression symbolique du quotidien de la modernité populaire.
«Cocotte minute. Temps. Pression. Ces deux mots résument l’autre côté de la médaille. L’univers de la femme (pas que marocaine) est aussi le feu, la sueur, et les odeurs qui collent à la peau... L’objet cocotte minute est devenue dans ce travail un support. Pour alléger la forme ne laisser que l’ossature des trous comme une dentelle. La forme de l’objet vacille mais toujours reconnaissable. », Batoul S’Himi
Elle a participé en juin-juillet 2019 à l’exposition « le monde en sphères » à la grande bibliothèque national François Mitterrand et à la Triennale du Palais de Tokyo en 2012 « Intense proximité ». Ses oeuvres sont présentées dans de nombreuses collections privées à l’étranger et en France et publics telles que FRAC PACA à Marseille, Frac Corse ...