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KHODA HAFEZ, L’AFGHANISTAN AU-DELÀ DES FRONTIÈRES
10 DÉCEMBRE - 14 JANVIER 2023
VERNISSAGE : SAMEDI 10 DÉCEMBRE 2022  18:00

Une proposition curatoriale de HdH – Hasards d’Hasards

5 artistes exposé.e.s
Latif Eshraq, peintre - Morteza Herati, photographe - Zahra Khodadadi, photographe Mohsin Taasha, peintre, vidéaste et performer - Naseer Turkmani, photographe

Cinq artistes afghans, peintres, photographes et plasticiens exposent à la Galerie Dominique Fiat. Ils et elle habitent en France depuis la reprise du pouvoir par les talibans en Afghanistan en août 2021. Les œuvres rendent compte de la séparation avec la terre d’origine, interrogent le devenir de l’artiste et celui de l’Afghanistan au-delà des frontières. En dari, Khoda Hafez signifie au revoir ou adieu.
À partir des années 2010, chacun de ces artistes, hommes et femmes, ont contribué à l’émergence d’une scène artistique en Afghanistan. Repérés par des curateurs internationaux, ils et elles ont été exposés entre autres à la dOCUMENTA 13, à la Biennale de Venise, à la Kazakh National Academy of Arts à Almaty (Kazakhstan), à la Beirut Contemporary Art Fair (Liban) ou à Paris aux côtés du photographe Reza. La plupart ont participé à l’exposition « Kharmohra, l’Afghanistan au risque de l’art », qui s’est tenue au MUCEM (2019-2020), révélant au public français le dynamisme de cette jeune création contemporaine dans un contexte d’attentats et de menaces déjà omniprésentes en Afghanistan. Leurs œuvres interrogeaient leurs conditions d’existence dans un contexte de surenchère sécuritaire et de danger permanent. Avec le retour au pouvoir des talibans, la migration s’est révélée comme unique mais douloureuse échappatoire pour ces artistes menacés.

Depuis leur arrivée en France, elle et ils ont été accueillis en résidence à La Villa Arson à Nice, à l’École nationale supérieure de la photographie de Arles (ENSP) et à l'École supérieure des beaux- arts de Nîmes (ESBAN) avec le soutien du programme PAUSE - programme national d'accueil en urgence des artistes et scientifiques en exil, ainsi qu'à La Friche Belle de Mai, à Triangle France et au Centre internationale de recherche sur le verre et les arts plastiques (CIRVA) à Marseille ou encore aux Ateliers Varan à Paris. Dans la douleur de l’éloignement de leur pays meurtri, ils continuent à créer pour comprendre l’environnement qui est le leur aujourd’hui, témoigner et défendre la mémoire d’un pays que les guerres et les pensées extrémistes effacent.
Une soixantaine d’œuvres, réalisées en Afghanistan et en France, sont présentées et mises vente grâce à l’accueil de la Galerie Dominique Fiat.