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Élevé par un beau-père mathématicien travaillant au développement de technologies de vision nocturne, Laddie John Dill a « grandi avec des rayons laser dans le couloir ».
Diplômé en 1968 d’un BFA au Chouinard Art Institute, où il y étudie la peinture et la sculpture, Laddie John Dill s’oriente ensuite vers des matériaux non conventionnels tels que la lumière, le verre, ou encore le sable.
Son parcours se voit marqué par trois grandes rencontres : les artistes Robert Irwin et Robert Rauschenberg, et la galeriste Ileana Sonnabend.
Le premier, Robert Irwin, lui fait découvrir l'atelier d'enseignes au néon de Rio Score à Los Angeles, où Dill apprend à manipuler des gaz électriés comme l'argon, l'hélium, le mercure, le néon et le xénon, et à souder, façonner et colorer des tubes de verre. C’est à partir de là, que Dill applique ces compétences à sa pratique artistique et commence à créer ses Light Sentences, des sculptures murales com- posées de luminaires aux néons minces et droits faits de séquences rayonnantes de lumière multicolore.
Il rencontre le deuxième en 1969, lorsqu’il est apprenti imprimeur à l’atelier de l'artiste et éditeur new-yorkais Gemini Graphic Editions Limited (Gemini G.E.L.). C’est durant son séjour, que Dill travaille notamment avec les artistes Jasper Johns, Claes Oldenburg et Robert Rauschenberg. Lorsque Rauschenberg visite l'atelier de Dill, il est intrigué par ce qu'il voit : Dill s'intéressant de plus en plus à la façon dont ses sculptures lumineuses interagissent avec l'environnement, il a dispersé des tubes d'argon et de néon autour de quatre mille kilos de sable. Ensemble, ils collaborent l’année suivante à The Light Show, un événement artistique nocturne en plein air, sur une colline à Baldwin Hills (dans le sud de Los Angeles) qui surplombait la ville.
Rauschenberg présente ensuite Dill à l'influente galeriste et collectionneuse Ileana Sonnabend, qui offre au jeune artiste sa première exposition personnelle dans sa galerie éponyme de New York en 1971. L'exposition de la Sonnabend Gallery lance la carrière de Dill : il a une exposition personnelle au Pasadena Art Museum la même année et commence à exposer ses œuvres dans des galeries et des musées du monde entier.
Très vite Laddie John Dill crée des œuvres bidimensionnelles utilisant des matériaux tels que le ciment, les minéraux et le métal. Dans l'une de ces séries, il applique des lavis de ciment de différentes couleurs - jaune sulfurique, rouge brique, noir et bleu cobalt - sur du verre trempé, créant ainsi des compositions abstraites qui évoquent des paysages cristallins ou glaciaires.
La préoccupation de Dill pour la lumière persiste tout au long de ses cinquante ans de carrière, et il continue d'expérimenter les propriétés matérielles et immatérielles de la lumière dans des peintures, des sculptures, des installations architecturales et des spec- tacles de lumière laser en plein air.
Aujourd’hui, les œuvres de Laddie John Dill font partie des collections permanentes d'institutions nationales et internationales telles que le MOMA Museum of Modern Art, NY ; le LACMA Los Angeles County Museum of Art, CA ; le MOCA Museum of Contemporary Art, CA ; le San Francisco Museum of Modern Art, CA ; le High Museum, GA ;The Phillips Collection, DC ; le Chicago Art Institute, IL ; le Smithsonian, DC ; le e Museum of Contemporary Art San Diego, CA ; le Louisiana Mu- seum of Modern Art, Danemark ; le Pio Monte della Misericordia, Italie ; et le Museo Jumex, Mexique...
