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HARMONIE INCONNUE II
DIMITRIS DIMITRIADIS, PAVLOS NIKOLAKOPOULOS, MARIOS FOURNARIS
26 NOVEMBRE - 23 DÉCEMBRE 2019

 

Dimitris Dimitriadis Pavlos Nikolakopoulos et Marios Fournaris. Oeuvres vidéo de Andreas ANGELIDAKIS et Marina Gioti

 

Lancement "Épiphanie, l'évidence de la Grèce",
numéro spécial du Point Contemporain dédié à la Grèce
Samedi 14 décembre

 

"Large section of Marios Fournaris’ artworks, include wall-mounted or three dimensional instal- lations, in which mainly he articulates – assemble various niggling and raw materials as well as objects from real life, with cognizance, sensitivity and lateral thinking, and at the same time with “anarchist” and subversive disposal.

His artistic proposals reveal a wide range of references extending into innovative and radical experimentations and movements of 20th century art: from non-objective compositions – material collage (Corner Counter Reliefs and Counter Reliefs, 1914 -1915) of Vladimir Tatlin – who focused on the study and the highlighting of “culture of materials” – the Objects Trouvés, revolutionary and unconventional spirit of Dadaists and “aesthetics” of Mario Merz and Kurt Schwitter, up to Arte Povera and Dada’s postwar revivals.

However, these references are assimilated, processed, and fully integrated to his personal inquiries and concerns. Cotton, burlap sacks, wooden square frames, pieces of wood and ropes, coals and bones, religious offerings and fabrics coexist with woodworking tools and time measuring instruments, shovels and iron grids, constituting the primary and expressive elements of his artworks.

Marios Fournaris appears extremely lucid about his morphoplastic intentions and aspirations, setting up in parallel, a comprehensive lling and formatting, a conceptual prehension, mature in connotations and multiple readings.

Exceptional drawing precision, purity of color, technical excellence and subtlety, are those elements that directly and vividly enforced, characterizing his painting compositions which are opened to a world of evocative images, in an area of life’s allegories: love and death, alienation and time, technology and machine, anxieties of existence, emotional and mental manifestations and behaviors. Fragmentary forms, symbols and cultural memories, function as the keys of a pictorial code.Libidinous female faces emerge beside butter ies and insects, skulls and human skeletons, mecha- nical robot heads and primitive totems, intricate herbal and decorative motifs or golden surfaces that refer to Art Nouveau.

Beauty and sensuality of themes and their visual performance, the richness of inspirations, the surrea- listic juxtaposition or the combination of heterogeneous images, the diffuse romantic spirit, intensify the ambiguity and the especial vibe of Marios Fournaris’ painting, introducing the viewer to an entirely unexpected and paradoxical visual and mental universe, leading him to rede ne deeper, to seek hid- den secrets and traces of an inner path."

 

Yannis Bolis, Art Historian, Head of Contemporary Sculpture department, MOMus-Museum Alex Mylona

 

 

Dimitris Dimitriadis est un homme de théâtre dont l’œuvre est dévorée par le désir et dont les mots sublimes et terribles élisent le désir en maître cruel.Ecrivain de monologues de scènes inoubliables (Je meurs comme un pays), il est un traducteur infatigable (Bataille, Blanchot, Beckett, Deleuze, Duras, Genet, Nerval...), un poète à feu et à sang. Dimitris Dimitriadis est une âme tendre. Sa tendresse, il la dessine, et ses milliers de dessins constituent une Harmonie Inconnue (D’un autre siècle, titre d’une de ses œuvres de 1992).

Cette Harmonie Inconnue d’une douceur d’ailleurs, exprime « tout ce qui est irréalisable et qui reste irréalisable, pour que cette harmonie demeure inconnue, c’est-à-dire vitale et inépuisable, jusqu’à la  n in nie des autres siècles. » On y trouve des cieux cléments d’arcs en ciel et d’envols, des pluies tièdes, des animaux magiques à la chair heureuse.

 

En écho à la richesse inouïe, au foisonnement de l’œuvre de Dimitris Dimitriadis, face au corps à corps charnel de l’homme mûr, l’abstraction de Pavlos Nikolakopoulos, artiste d’une génération plongée dans le présent, offre une musique silencieuse, un rythme distancié, l’élégance du déséquilibre – ou du « presqu’équilibre ». Mouvement suspendu au bord du précipice, moment suspendu du « presque rien si ce n’est l’essentiel », les œuvres de Pavlos Nikolakopoulos proposent un moment de grâce parmi les crises. Une harmonie intemporelle de l’asymétrie.

 

Programmation vidéo HARMONIE VIDEO

La vidéo, medium de longue date défendu par Dominique Fiat comme par Barbara Polla, trouve tout naturellement sa place en regard des trois acteurs majeurs de l’exposition, Dimitris Dimitriadis, Marcos Fournaris et Pavlos Nikolakopoulos, avec deux œuvres vidéo de Andreas Angelidakis et Marina Gioti.

 

 

Andreas Angelidakis,

The vessel, 2016 Vidéo, 7 min 56

Andreas Angelidakis, naliste du Prix Nam June Paik en 2018, nous fascine depuis toujours avec ses créations virtuelles, ses architecturales mouvantes, ses transformations urbaines ou végétales. Dans sa dernière œuvre vidéo, Vessel, il s’intéresse au devenir des anciens vases grecs, encryptés de messages qui ont modulé le devenir du monde. Des vases comme des vaisseaux, faisant voyager des messages mythologiques et des images du quotidien, tels des écrans de l’ancien temps, des réseaux sociaux en céramique... À cette époque, Diogène le cynique, le philosophe vivait au fond d’un grand vase, en harmonie avec son chien et tel un internaute d’aujourd’hui se déclarait citoyen du monde. Peut-être que les gens du futur exploreront nos écrans avec la même passion archéologique avec laquelle nous étudions les vases et leurs messages, tentant de comprendre pourquoi et comment les choses ont mal tourné...

 

 

Marina Gioti

As to Posterity, 2014 Vidéo, 12 min

Des lieux qui parlent d’absence. As to posterity lmé par Marina Gioti sur un temps long de trois ans, montre une Athènes certes lumineuse et colorée, mais vidée de toute présence humaine. Avenues, places publiques, lieux de travail et de divertissement sont désertés, laissant place à des tableaux de béton armé, de débris de métal et de plastique coexistant avec la ore locale. Reste le chant des oiseaux, des chiens errants qui aboient au passage de quelques fantômes. Tournée à différentes saisons et à différentes heures de la journée, la vidéo de Gioti applique librement la méthodologie de Smithson consistant à documenter une expérience: la parodie d’un récit de voyage urbain dans son lieu de naissance.

Entre science ction et mystère archéologique, l’œuvre laisse deviner le destin inconnu des protagonistes insaisissables du lm : le manifeste par l’absence des Athéniens.

Et dans cette absence s’installe une harmonie inconnue...